La naissance, de mon point de vue, a lieu plusieurs fois au cours d’une vie. Déjà, physiquement, la première naissance a lieu lorsque les gamètes de nos géniteurs se rencontrent. Une alchimie savante se met en place pour passer de deux échantillons, deux matériaux génétiques à la création d’un corps, d’une perfection rare.
Vous me soulèverez que certaines personnes naissent avec des malformations ou autres soucis, je vous parlerai bien des mémoires génétiques. Nous aurons de multiples occasions de revenir sur nos mémoires énergétiques.
Cette création qui dure en moyenne quarante et une semaines offre un spectacle des plus surprenant, magique. Au niveau énergétique également, nous pouvons ressentir des fréquences très hautes et des mouvements spectaculaires. Durant ces semaines, nous sommes à la fois protégé, isolé, incompris, désiré, négligé, reconnu. C’est un round d’observation maladroit entre deux êtres (je compte uniquement la maman et le naissant, bien que je ne néglige pas l’importance des partenaires non-porteurs très investis). J’appelle cette phase la naissance de l’amour inconditionnel.
Sur le plan énergétique, cela soulève de nombreuses hypothèses. Nous choisissons notre famille, et nous devons avancer au-devant d’épreuves durant toute une vie. La première épreuve est la fécondation. La deuxième est la brutalité à laquelle nous sommes soumis à notre premier besoin fondamental, la respiration. Besoin qui nous permet de renaître un nombre de fois infini.
Je dis que nous ne choisissons pas notre famille, je suis plus ou moins de cet avis, nous choisissons malgré tout ce que nous vivons. Nous choisissons nos réussites, nos échecs, nos apprentissages. Nous pourrions au sens large du terme considérer chaque nouvelle expérience comme une naissance.
Nous choisissons néanmoins notre incarnation. En tant qu’âme, nous prenons en considération notre « plan de vie » pour le transformer en chemin de vie. Qui seront nos parents ? Nos rencontres ? Nos déboires ? Quel chemin nous préparons nous pour réussir au mieux notre mission de vie. Nous retrouvons de vieilles connaissances, des âmes sœurs, une âme jumelle par chance ?
Nous pouvons maintenant revenir à notre première respiration, notre naissance sur le plan physique. Cette première respiration est à la fois traumatisante mais aussi salvatrice. Ce moment où nous sommes dans le « ici et maintenant » pour la première fois. Les cris qui s’en suivent souvent peuvent traduire la tristesse de quitter le cocon tout doux de notre mère, cet état entre le réel et l’invisible. Peut-on dire aussi que c’est la seule réaction que nous avons ? Est ce plus profond que cela ? Sommes-nous énergétiquement encore plus traumatisés par cette arrivée ? Si traumatisé que nous oublions tout. D’où nous venons, notre chemin de vie, la période de développement dans le ventre de notre génitrice ? Et si nous oublions bien plus que cela ?
C’est sûrement une mise en suspension de tout ce savoir que nous avons acquis autour de précédentes incarnations, de nos passages parfois répétés sur Terre et Ailleurs, ou nos moments dans l’amour inconditionnel (comme le relate souvent les revenant d’EMI).
Avec cette quête spirituelle de comprendre pour agir, de revenir à nos sources pour agir. De naître sur Terre avec ce défi de reconnecter avec notre être le plus subtil et ainsi avoir les forces et informations nécessaires pour nager dans cette eau trouble qu’est la société qui nous est offerte.
Chaque renaissance dans la vie est un peu aussi le moment où nous faisons un bilan de notre situation. Il m’arrive tous les ans de remettre à plat ce que j’ai vécu durant la précédente année. Comment j’ai modifié l’espace temps. Parfois un an est six mois, parfois un an est dix ans.
L’année 2021 pour moi a duré un temps incroyable. Décision forte, métier divers, pacs, mariage, un enfant pour début 2022.. Une année qui m’a apporté énormément, que je pensais subir alors que j’en ai fait un chance !
La naissance est un acte que nous décidons comme un enfant dans le foetus, il fait en sorte de sortir quand il le doit (avec ou sans soucis, les foeti sont tellement riches a étudier, et le miroir de notre expérience de pré parent).
Je pense que la bonne métaphore avec ma vision de la naissance est le papillon. Nous sommes tous chenille à un moment donné. Nous évoluons vite, fort et on grandit. On grandit tellement que notre corps devient chrysalide. Nous stagnons pendant cette phase, mais nous consolidons nos acquis. Quand tu es prêt, tu prends le temps de sortir de cette zone de confort et encore une fois tu renais.
Tout le monde a débuté chenille, et tout papillon a besoin d’une branche pour reposer ses ailes avant de reprendre son envol.
Chaque naissance est un moment que l’on peut rendre unique, et exploiter à merveille.